Ramadanbreton

Chroniques d'un suceur de glaçons

Mercredi 9 novembre 2011 à 0:01


Le jeudi 3 novembre, notre ancien a débarqué, celui qui nous a acheté et par conséquent nous paye tout. Logique de marin, ne cherchez pas trop.


En somme, il nous invite au resto, le nous m'englobant avec deux de mes plus farouches acolytes.
L'apéro est évité mais dans l'attente des plats, elle fuse, la "Bonne" bouteille de blanc, parce que ce soir on veut se faire plaisir, hein?
L'envie précède l'esprit lorsque je sens ce vieux réflexe qu'on a, qu'on voit dans les films et les bistrots, du "canon" entre copains, celui qui soude et égaye.
Hé ouais mais c'est contre ma religion! J'ai toujours rêvé de dire ça et c'est ma première fois. Mon premier acte d'auto-répression morale. Ma première confrontation à l'incompréhension brute des autres aussi, et à leur refus de comprendre même.


Drôle de trouble.



La sangria ne me tentera pas plus et je me replie sur le gout des tapas, au point que je me retire des conversations: entre utopies du changement et ragots sur les absents, leur l'intérêt va même diminuant. Je me surprends pourtant à envier l'ivresse et sa porte sur tous les possibles. Alors que moi, je me sens pris par la fatigue.


Au retour, j'suis douché par un de ces orages qui ont submergés Marseille ces derniers jours, j'arrive à me demander si toute cette flotte n'est pas du au fait que je me sois mis à l'eau.


Comme le premier miracle de ma religion profane.




Edition du 10/11/11: Orthographe à chier des bulles carrées.

Mercredi 2 novembre 2011 à 15:26


Le début de mon ramadan s'est déroulé en cette période de fin de vacances, celle où l'on se dit qu'on a encore le temps de réaliser ce qu'on souhaitait faire alors qu'on en est pas à l'ébauche.
Le plus souvent, TOUT reste à faire, alors la meilleure solution est de changer TOUS ses plans.


De cette façon, j'me suis retrouvé à débuter mon jeûne à 1400m d'altitude, isolé avec quatre gardiens tentateurs.






http://ramadanbreton.cowblog.fr/images/DSCF1391.jpg

Pour pallier un manque, il faut compenser, à ce qu'on dit:



10kg de patates, 3 d'oignons, 1,2 de fromage et 0,6 de lardons.




De quoi combler ces trois jours bien rebondis, à base de musculation corse et de lancer de poids dans le gosier.

Un peu de marche digestive,

Quelques parties de cartes

Et pas un écart à déplorer!


http://ramadanbreton.cowblog.fr/images/DSCF1387.jpg

Tout dépend ce qu'on entend par écart...




PS: Halloween aurait été la bonne occasion pour un premier test au pub mais étant en délicatesse avec mon genou, j'ai du me résigner à rester accroché au canapé.


Mercredi 26 octobre 2011 à 18:13

 

Jeune étudiant, breton, marin qui plus est, beaucoup m’associeront de fait à la crêpe et surtout à la consommation excessive d'alcool,
la cuite,
la murge,
la charge,
la biture,
la caisse,
la chouille,

      Bref !(C'est à la mode)




la grosse bagarre.

 

 

 

C’est après avoir lu un article sur ce phénomène, largement répandu chez les jeunes, que j’ai appris la valeur de la semaine sans alcool. Médicale, déjà, puisqu’il s’agit de la limite à la dépendance « physique »  mais aussi symbolique, ne pouvoir passer une soirée sans alcool relève de la dépendance « psychologique ». Le rédacteur de cet article a décidé alors de passer 7 jours à l’eau (un « ramadan breton » pour certains) pour voir où il se situe.

Sans nier mes écarts occasionnels, j'me suis jamais senti dépendant, dès lors j’vois pas l’intérêt d’une telle contrainte. Toutefois casser la routine et les habitudes reste nécessaire pour sortir des ornières dans lesquelles je peux m’complaire, de là m’est venu l’idée de « mon » ramadan breton.

 

 

 

 28 jours,
sans la compagnie de Bacchus,
du Coucher jusqu’au Lever du soleil.

 

 
Pour coller un peu plus au terme de ramadan, je commencerai à l'apparition du premier croissant de lune, le Vendredi 28 Octobre normalement, pour terminer le Samedi 26 Novembre.

 

Ce n’est pas un défi, encore moins un pari. Peu m’importe que ça soit dur ou non, que l’enjeu soit en toc, pour moi cela ne représente qu’une envie de faire autrement.

 

Alors pourquoi un blog ?

J’avoue que cela m’amuse – aussi – et puisque on rit d’autant plus lorsqu’on est nombreux, l’intérêt de la démarche réside peut être là, en fin de compte.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast