Le jeudi 3 novembre, notre ancien a débarqué, celui qui nous a acheté et par conséquent nous paye tout. Logique de marin, ne cherchez pas trop.
En somme, il nous invite au resto, le nous m'englobant avec deux de mes plus farouches acolytes.
L'apéro est évité mais dans l'attente des plats, elle fuse, la "Bonne" bouteille de blanc, parce que ce soir on veut se faire plaisir, hein?
L'envie précède l'esprit lorsque je sens ce vieux réflexe qu'on a, qu'on voit dans les films et les bistrots, du "canon" entre copains, celui qui soude et égaye.
Hé ouais mais c'est contre ma religion! J'ai toujours rêvé de dire ça et c'est ma première fois. Mon premier acte d'auto-répression morale. Ma première confrontation à l'incompréhension brute des autres aussi, et à leur refus de comprendre même.
La sangria ne me tentera pas plus et je me replie sur le gout des tapas, au point que je me retire des conversations: entre utopies du changement et ragots sur les absents, leur l'intérêt va même diminuant. Je me surprends pourtant à envier l'ivresse et sa porte sur tous les possibles. Alors que moi, je me sens pris par la fatigue.
Au retour, j'suis douché par un de ces orages qui ont submergés Marseille ces derniers jours, j'arrive à me demander si toute cette flotte n'est pas du au fait que je me sois mis à l'eau.
Edition du 10/11/11: Orthographe à chier des bulles carrées.